En 2019, 3 102 euros de dépenses de santé par habitant dont 213 euros à la charge des ménages

Paru le 15/09/2020

Résumé

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie « Les dépenses de santé en 2019 ». Ce panorama retrace les comptes de la santé et analyse de façon détaillée la consommation de soins de santé en France et les financements correspondants, qu’ils relèvent de l’Assurance maladie, de l’État, des collectivités locales, des organismes complémentaires ou directement des ménages. Les principaux résultats sont replacés dans une perspective internationale

 

En France, les dépenses de santé accélèrent légèrement en 2019 (+2,1 % après +1,6 % en 2018 et +1,7 % en 2017). Ce regain de dynamisme s’explique principalement par l’évolution des soins hospitaliers (+2,4 %, après +1,1 % en 2018 et +1,6 % en 2017). Au total, la dépense de santé, mesurée à travers la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), s’élève à 208,0 milliards d’euros en 2019 (8,6 % du PIB), soit 3 102 euros par habitant. Ce montant comprend les dépenses de soins hospitaliers (97,1 milliards d’euros), les soins de ville (56,5 milliards d’euros), les médicaments délivrés en ville (32,6 milliards d’euros), les autres biens médicaux (16,8 milliards d’euros) et les transports sanitaires (5,1 milliards d’euros).

La participation financière des ménages poursuit son mouvement de baisse régulière depuis 2009 pour atteindre 6,9 % des dépenses de santé (CSBM), soit 213 euros de reste à charge par habitant par an. La Sécurité sociale prend en charge 78,2 % des dépenses de santé en 2019. Cette part de la Sécurité sociale a progressé de 0,2 point par rapport à 2018 sous l’effet notamment du vieillissement de la population et du développement des pathologies chroniques qui font augmenter le nombre d’assurés exonérés du ticket modérateur. Les organismes complémentaires (mutuelles, institutions de prévoyance et sociétés d’assurances) contribuent quant à elles à hauteur de 13,4 % de l’ensemble des dépenses de santé. La participation des organismes complémentaires reste globalement stable en 2019, avec une prise en charge importante sur certains postes notamment en optique et plus faible sur d’autres (par exemple, les soins hospitaliers).

En France, la dépense de santé au sens international (DCSi) – qui recouvre la CSBM mais également les dépenses de soins de longue durée, de prévention et celles liées à la gouvernance du système de santé – s’établit à 11,3 % du PIB en 2018 [1], soit 1,4 point de plus que la moyenne de l’UE 28. Depuis 2013, les dépenses de santé sont dynamiques au sein des pays de l’OCDE. La France et l’Italie connaissent une hausse de leurs dépenses d’environ 2 % en moyenne par an (1,6 % en 2018), elles progressent d’environ 4 % par an en Allemagne (3,9 % en 2018). La France est toujours le pays où le reste à charge des ménages est le plus faible en part de dépense de santé (DCSi).

[1] Dernière année disponible pour les données harmonisées au niveau international

À propos de l’ouvrage
Les dépenses de santé en 2019 - résultats des comptes de la santé - Édition 2020

Chaque année, les principaux résultats des comptes de la santé sont présentés, en septembre, lors de la Commission des comptes de la santé, en présence du ministre des Solidarités et de la Santé, de représentants des professionnels de la santé, de personnalités et acteurs du secteur de la santé et d’un collège de personnalités qualifiées, composé de chercheurs et de spécialistes du domaine. Les travaux de cette commission s’inscrivent dans le cycle préparatoire du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, discuté au Parlement à l’automne. Élaborés par la DREES, les comptes de la santé constituent l’un des satellites des comptes nationaux de l’Insee, dont ils adoptent la méthodologie. Ils servent également de base à l’élaboration des comptes de la santé présentés dans les instances internationales (système SHA de l’OCDE, d’Eurostat et de l’OMS) et permettent ainsi d’établir des comparaisons internationales sur des bases fiables et harmonisées.

Consulter

  • Autres études sur les dépenses de santé :

- Fixer le prix des médicaments : enjeux, outils, défis et prospective. La Documentation française. Revue française des affaires sociales. 2018-3.

- Ngouana, U. (2019, deptembre). Le déremboursement entraîne une hausse immédiate des ventes des médicaments non remboursables. DREES, Études et résultats, 1107.

- Dahmouh, A. (2019, septembre). Médicaments biosimilaires : l’hôpital, premier vecteur de leur diffusion. DREES, Études et Résultats, 1123.

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