Les médecins généralistes exercent de plus en plus souvent en groupe et ont davantage recours à un secrétariat

Paru le 26/10/2022

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie deux nouvelles études à partir des données issues du quatrième Panel d’observation des pratiques et des conditions d’exercice en médecine générale. La première porte sur les modalités d’exercice des médecins généralistes en observant la répartition de ceux qui pratiquent seuls ou en cabinet de groupe et pour ces derniers, en distinguant selon qu’il s’agit d’un cabinet monoprofessionnel ou pluriprofessionnel. La deuxième étude s’intéresse au recours des médecins à un secrétariat, aussi bien via une présence physique, une plateforme téléphonique à distance ou un outil de prise de rendez-vous en ligne.


Sept médecins généralistes sur dix exercent en groupe
Depuis 2010, l’exercice regroupé est de plus en plus plébiscité par les médecins généralistes : fin 2010, 54 % des médecins exerçaient en groupe, contre 61 % en 2019 et 69 % début 2022. La fréquence de l’exercice en groupe est plus élevée chez les médecins âgés de moins de 50 ans (87 %, contre 53 % pour les 60 ans ou plus) et chez les femmes (80 %, contre 62 %). Elle varie aussi selon les régions (62 % des médecins généralistes de Provence-Alpes-Côte d’Azur, contre 82 % de ceux des Pays de la Loire) et est plus faible dans les zones sous-denses.

Quatre médecins généralistes sur dix sont installés dans un groupe pluriprofessionnel
L’exercice en groupe pluriprofessionnel, qui rassemble un ou plusieurs généralistes avec d’autres professionnels de santé, et pas seulement des professions médicales, progresse : il concerne 40 % de l’ensemble des médecins et 60 % des médecins exerçant en groupe. Le développement de l’exercice pluriprofessionnel est en partie porté par l’augmentation du nombre de maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP). Ces structures regroupent, sur un ou plusieurs sites, des médecins et d’autres professionnels de santé, dans une approche d’exercice coordonné formalisée par un projet de santé commun.  Début 2022, un médecin sur six travaille dans une maison de santé pluriprofessionnelle.

Parmi les généralistes exerçant en groupe, neuf sur dix disposent d’un secrétariat
Début 2022, la grande majorité des médecins généralistes libéraux (84 %) déclarent disposer d’un secrétariat médical, une part en augmentation depuis 2019. Les médecins plus jeunes sont plus nombreux à avoir un secrétariat : en 2022, 95 % des praticiens de moins de 50 ans indiquent en avoir un, contre 73 % des 60 ans ou plus. Les femmes mentionnent plus souvent en disposer (92 %, contre 78 % pour leurs confrères). Ceux qui exercent en groupe sont plus nombreux à en avoir un (92 %) que ceux qui exercent seuls (64 %).

Les médecins en groupe ont plus souvent un secrétariat physique
La moitié des médecins (51 %) disposent d’un secrétariat physique à leur cabinet en 2022 mais ce chiffre varie selon le mode d’exercice : 65 % de ceux qui exercent en groupe pluriprofessionel en ont un, contre 24 % des médecins qui exercent seuls. Le recours à un secrétariat téléphonique externalisé est une pratique plus répandue chez les jeunes médecins : il concerne 51 % des praticiens âgés de moins de 50 ans, contre 31 % des 60 ans ou plus. Par ailleurs, plus d’un tiers des médecins proposent une prise de rendez-vous en ligne, le plus souvent en complément d’autres canaux de secrétariat. Cette solution est plébiscitée chez les médecins les plus jeunes (48 % des médecins âgés de moins de 50 ans, contre 26 % des médecins de 60 ans ou plus) et parmi ceux qui exercent en groupe pluriprofessionnel (47 %).


Consulter la publication et les données associées

Le quatrième Panel d’observation des pratiques et des conditions d’exercice en médecine générale est une enquête menée en France entière, hors Mayotte, auprès de 3 300 médecins généralistes libéraux, installés au 1er janvier 2018. Cette vague d’enquête, à laquelle 1 550 médecins ont répondu, a été menée par internet et par téléphone entre janvier et avril 2022. Elle comprend les professionnels actifs au 1er janvier 2018 et toujours en activité début 2022. Le panel a été constitué en 2018 sans réalimentation depuis : le champ de l’enquête, correspondant à 45 000 médecins généralistes en 2018, a été réduit de 15 % entre 2018 et 2022 suite aux cessations d’activité.

L’échantillon des répondants est représentatif de l’ensemble du champ de l’enquête selon le sexe, l’âge, le volume d’activité, la région d’exercice (Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur ou autre région) et l’exercice ou non dans une zone à faible densité médicale.

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