Résumé
Ces données montrent que les trajectoires passées dans les minima sociaux diffèrent sensiblement selon la prestation touchée.
Les bénéficiaires du RSA (ou, en début de période d’analyse, du RMI et de l’API) présentent un taux d’entrée dans les minima sociaux d’une année sur l’autre
Les bénéficiaires de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) présentent le taux d’entrée dans les minima sociaux d’une année sur l’autre le plus élevé (31 % en moyenne sur la période 2007-2020, pour les 16-64 ans), mais il s’agit plus souvent que pour le RSA d’individus n’ayant pas touché de minimum social dans les dix années précédant l’année de référence. L’ASS apparaît ainsi comme un minimum social dont les entrants ont connu relativement moins de difficultés auparavant que ceux des autres minima, en lien avec ses conditions de perception (qui nécessitent que les allocataires aient occupé une activité professionnelle relativement soutenue par le passé).
Enfin, les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) présentent un taux d’entrée dans les minima sociaux beaucoup plus faible que les bénéficiaires des autres prestations (7 % en moyenne sur la période 2007-2020, pour les 16-64 ans) et une durée de présence beaucoup plus élevée : plus de la moitié des bénéficiaires de l’AAH sont présents dans les minima sociaux depuis dix ans ou plus. Cette très forte persistance résulte en grande partie des difficultés d’insertion des adultes handicapés sur le marché du travail.
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Pour en savoir plus :
- Présentation de l’Eniacrams
- Cabannes, P.-Y., Chevalier, M. (dir.), Echegu, O. (coord.) (2022, septembre). Minima sociaux et prestations sociales – édition 2022. Paris, France : DREES, coll. Panoramas de la DREES-social.
- Leroy, C. (2021, novembre). Effets sur les résultats issus de l’ENIACRAMS de la refonte du système de production statistique de la CNAF - Dossier méthodologique. DREES, Dossiers de la DREES, 85.