Le volet « Aidants » de l’enquête Autonomie-Ménages a été réalisé en 2022 auprès d’un échantillon de 6 000 personnes de 5 ans ou plus résidant en France métropolitaine, identifiées comme proches aidants par des personnes de 5 ans ou plus résidant en logement ordinaire et se déclarant aidées dans le volet « Individus » de l’enquête Autonomie-Ménages. Ce volet offre aussi une opportunité inédite d’examiner le profil des jeunes aidants, qui font l’objet d’une attention particulière dans les stratégies nationales « Agir pour les aidants ».
7,1 millions de personnes soutiennent des proches en situation de handicap ou de perte d’autonomie
En 2022, 7,1 millions de personnes, soit 11 % de la population âgée de 5 ans ou plus, sont proches aidants et apportent régulièrement une aide dite « informelle » à 5,0 millions de personnes vivant en logement ordinaire en France métropolitaine. Les aidants accompagnent le plus souvent un parent (35 %), un conjoint (24 %) ou un enfant (19 %). Les aidants sont majoritairement des femmes (58 %) et ont en moyenne presque 53 ans. La moitié des personnes aidées par un proche à domicile ont moins de 65 ans (17 % ont de 5 à 29 ans) ; en effet, l’aide informelle concerne des seniors en perte d’autonomie mais aussi des enfants et des adultes en situation de handicap ou de maladie chronique.
Plus d’un aidant sur trois soutient un proche à la fois dans sa vie quotidienne, financièrement et moralement
L’aide régulière apportée par les proches aidants peut prendre plusieurs formes : soutien moral, aide à la vie quotidienne et aide financière ou matérielle. Le soutien moral est la forme d’aide la plus répandue (95 % des aidants), suivi de l’aide à la vie quotidienne (83 %) - tâches domestiques, soins personnels, ou aide à la mobilité. Enfin, 42 % des aidants apportent une aide financière ou matérielle. Un tiers des aidants cumulent les trois formes d’aide. Le temps consacré à l’aide à la vie quotidienne varie fortement : de moins d’une heure par jour (44 %) à 35 heures ou plus par semaine (11 %).
Trois fois sur dix, l’aide est assumée par l’aidant seul
Trois aidants sur dix accompagnent leur proche sans aucun autre co-aidant : ni proches, ni professionnels ou bénévoles. Cette situation est particulièrement fréquente lorsque l’aidé est le conjoint : 61 % des conjoints aidants assument l’aide seuls (graphique). Cette absence de relais peut accroître les impacts négatifs sur la santé ou la vie sociale de l’aidant. Néanmoins, le partage de l’aide n’est pas toujours synonyme de soulagement.
Six aidants sur dix sont en activité ou étudiants
En 2022, 58 % des proches aidants travaillent, sont en recherche d’emploi ou étudiants, soit 78 % parmi les aidants d’âge actif. Parmi ces derniers, presque la moitié ont aussi un enfant à charge qui n’est pas l’aidé. Ils doivent alors concilier leur rôle d’aidant avec leur responsabilités familiales et leurs autres activités.
Graphique - Présence de co-aidants formels et informels parmi les proches aidants, selon le lien aidant–aidé
Note > Les aidants formels regroupent les soignants (par exemple, les infirmiers), les travailleurs sociaux et les bénévoles qui aident dans la vie quotidienne, quand les aidants informels (ou « proches aidants ») désignent les personnes qui apportent régulièrement une aide non professionnelle à la vie quotidienne, un soutien moral ou une aide financière ou matérielle à un proche. La catégorie « enfant » inclut aussi les gendres/belles-filles et la catégorie « parent », les beaux-parents.
Lecture > 61 % des conjoints aidants n’ont ni co-aidants formels ni co-aidants informels.
Champ > Proches aidants de 5 ans ou plus qui déclarent apporter régulièrement au moins un type d’aide à une personne âgée de 5 ans ou plus vivant en logement ordinaire, France métropolitaine.
Sources > Drees, volet Aidants de l’enquête Autonomie-Ménages, 2022.