Un niveau de vie médian de 860 euros par mois pour les personnes vivant dans un ménage bénéficiaire du RSA
En 2018, la moitié des personnes vivant dans un ménage bénéficiaire d’un minimum social

Les minima sociaux représentent plus du tiers du revenu disponible des ménages qui en bénéficient
Les minima sociaux représentent 35 % du revenu disponible des ménages bénéficiaires de minima sociaux, soit 550 euros par mois en moyenne. Les allocations logement et les prestations familiales constituent également une part importante du revenu disponible des ménages bénéficiaires de minima sociaux (respectivement 12 % et 8 %).
Les ménages bénéficiaires de l’AAH et du RSA bénéficient des transferts sociaux les plus importants (respectivement 880 et 860 euros en moyenne par mois). Pour l’AAH, ce haut montant est essentiellement dû aux minima sociaux (760 euros en moyenne par mois, contre 550 euros pour l’ensemble des ménages bénéficiaires de minima sociaux). Concernant le RSA, ce niveau est atteint par le cumul des minima sociaux (490 euros en moyenne par mois), des allocations logements (210 euros) et des prestations familiales (190 euros).
Les trois quarts des membres des ménages bénéficiaires du RSA sont pauvres monétairement
Parmi les bénéficiaires de minima sociaux, les membres des ménages bénéficiaires du RSA fin 2017 ont le taux de pauvreté le plus élevé en 2018 (75 %). Les membres des ménages bénéficiaires de l’AAH en France (hors Mayotte) ont le taux de pauvreté le plus faible (31 %), mais ce taux reste deux fois supérieur à celui de l’ensemble de la population (15 %).
Dans l’ensemble, le taux de pauvreté des membres des ménages percevant des minima sociaux reste assez stable entre 2012
Le taux de pauvreté des membres des ménages bénéficiaires de la prime d’activité est de 37 % en 2018, avant la revalorisation exceptionnelle au 1er janvier 2019 du montant maximal de sa bonification individuelle.
La redistribution diminue fortement le taux de pauvreté des personnes vivant dans un ménage bénéficiaire de minima sociaux
En 2018, du fait de la redistribution, le taux de pauvreté des personnes vivant dans un ménage bénéficiaire de minima sociaux fin 2017 en France (hors Mayotte) est sensiblement plus faible que ce qu’il aurait été en l’absence de redistribution : 62 % contre 87 % (soit 25 points de pourcentage de moins). La réduction du taux de pauvreté est la plus faible pour les personnes vivant dans un ménage bénéficiaire du RSA (-16 points de pourcentage) et la plus élevée pour les personnes vivant dans un ménage bénéficiaire de l’AAH (-47 points).
Pour en savoir plus :
- Cabannes, P.-Y., Chevalier, M. (dir.), Echegu, O. (coord.) (2022, septembre). Minima sociaux et prestations sociales – Ménages aux revenus modestes et redistribution – Édition 2022. DREES, coll. Panoramas de la DREES-Social.
- Dardier, A., Doan, Q.-C., Lhermet, C. (2022, mars). La revalorisation du bonus individuel en 2019 a fortement élargi le champ des bénéficiaires de la prime d’activité. DREES, Études et Résultats, 1225.
- Delmas, F., Guillaneuf, J. (2020, septembre). En 2018, les inégalités de niveau de vie augmentent. Insee, Insee Première, 1813.
- Guidevay, Y., Guillaneuf, J. (2021, octobre). En 2019, le niveau de vie médian augmente nettement et le taux de pauvreté diminue, Insee, Insee Première, 1875.
- Missègue, N., Arnold, C. (2015, juin). Revenus minima garantis : la moitié des bénéficiaires vivent avec moins de 920 euros par mois en 2012. DREES, Études et Résultats, 921.