13,2 millions de patients ont été hospitalisés au moins une fois en 2023. Au 31 décembre de cette même année, la capacité d’accueil en France est de 369 400 lits d’hospitalisation complète et de 88 500 places d’hospitalisation partielle répartis dans 2 965 hôpitaux et cliniques.
La baisse du nombre de lits en état d'accueillir des patients se poursuit
Au cours des dernières années, comme sur une période plus longue, l’organisation de l’offre de soins évolue : la diminution continue des capacités d’hospitalisation complète (lits en mesure d’accueillir des patients) s’accompagne d’une hausse importante du nombre de places d’hospitalisation partielle (sans nuitée). Des innovations en matière de technologies médicales et de traitements médicamenteux ont rendu possible ce « virage ambulatoire ». En 2023, le recul du nombre de lits en état d’accueillir des patients se poursuit (-4 500 lits sur un an, soit -1,2 %, après -6 800 lits en 2022 soit -1,8 %). Cette diminution est moindre que les années précédentes mais reste plus importante qu’avant la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 (-0,9 % par an en moyenne de 2013 à 2019). En revanche, le nombre de places d’hospitalisation partielle continue de progresser (+3 400 places, soit +4,0 %), à un rythme plus soutenu qu’avant la crise sanitaire (+2,5 % par an de 2013 à 2019).
Il y a notamment eu en 2023 :
- 10,6 millions de séjours d’hospitalisation complète, c’est-à-dire avec nuitée (chiffre hors long séjour), de durées variables : de 5,5 jours en moyenne en court séjour, à 30,5 jours en psychiatrie et 33,7 jours en moyen séjour ;
- 19,4 millions de journées d’hospitalisation partielle ;
- 20,8 millions de passages aux urgences ;
- 7,2 millions de journées d’hospitalisation à domicile ;
- 7,7 millions de séances de dialyse ;
- 4,1 millions de séances de radiothérapie ;
- 3,4 millions de séances de chimiothérapie.
En 2023, l’activité d’hospitalisation partielle dépasse de 10,4 % son niveau de 2019, tandis que l’activité d’hospitalisation complète reste en deçà
Avec 19,4 millions de journées, l’activité d’hospitalisation partielle (sans nuitée) progresse de 8,6 % en 2023 et dépasse de 10,4 % son niveau antérieur à la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 (graphique 1). En hospitalisation complète, le nombre de séjours augmente de 0,8 % mais reste inférieur de 9,6 % à son niveau d’avant crise. Cette légère augmentation en 2023 s’observe en court séjour (+0,7 % en médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie), en moyen et long séjour (+3,1 % en soins médicaux et de réadaptation, mais pas en psychiatrie (-0,3 %) ni en soins de longue durée (-0,7 %des journées). Le nombre de passages aux urgences est de 20,8 millions en 2023, soit 3,4 % de moins que son niveau de 2022.
Graphique 1 : Activité en hospitalisation complète (séjours) et partielle (journées) depuis 2013

Les effectifs salariés du secteur hospitalier progressent de 2,0 % en 2023
En 2023, le secteur hospitalier emploie 1,39 million de salariés. Les effectifs progressent de 1,9 % dans le secteur public, et de 2,3 % dans le secteur privé. La progression est de 2,2 % pour le personnel médical et de 1,9 % pour le personnel non médical. Dans le secteur public, les effectifs augmentent de 1,9 % pour le personnel médical comme pour le personnel non médical en 2023. La progression est plus forte dans le secteur privé : +3,6 % pour le personnel médical et 2,1 % pour le personnel non médical.
Des variations dans l’offre de soins examinée à l’échelle départementale ou régionale
Si les différences de capacité entre territoires ne peuvent pas être interprétées directement comme reflétant des inégalités ou inadéquations dans l’offre de soins, de nombreuses cartes documentent tout au long de l’ouvrage les disparités régionales ou départementales (auquel cas, les données à la maille régionale sont aussi disponibles en ligne). Un éclairage particulier est même réalisé sur les cinq départements et régions d’outre-mer : à La Réunion, en Guyane, et plus encore à Mayotte, les capacités d’accueil d’hospitalisation complète, rapportées à la population, sont nettement moins élevées et moins variées qu’en France métropolitaine (graphique 2). Elles en sont plus proches dans les Antilles. Pour l’hospitalisation partielle, la Guyane et Mayotte ont des capacités d’accueil très inférieures à celles de la France métropolitaine, notamment en court séjour et en psychiatrie, tandis que la Martinique, la Guadeloupe et La Réunion s’en rapprochent. La situation décrite pour Mayotte est celle au 31 décembre 2023, donc près d’un an avant le passage du cyclone Chido.
Graphique 2 : Nombre de lits et de places installés pour 100 000 habitants au 31 décembre 2023

Les premières séries statistiques portant sur l’année 2024 seront publiées ultérieurement :
- Fin octobre 2025 : les capacités d’accueil hospitalières en 2024 (lits et places, données provisoires).
- Fin décembre 2025 : les lits de soins critiques des établissements de santé à fin 2024, la liste des maternités à fin 2024, les effectifs salariés hospitaliers à fin 2024.
Fiches thématiques
Données de cadrage
Médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie
→ Fichiers supplémentaires
Les « autres » disciplines hospitalières
→ Fichiers supplémentaires
Les plateaux techniques
→ Fichiers supplémentaires
Quelques aspects spécifiques de l’activité hospitalière
→ Fichier supplémentaire
La situation économique du secteur
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Quelques aspects spécifiques de l’activité hospitalière
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